Comment les données d’observation de la Terre sont utilisées par Target Malaria

Group Earth Observation (GEO) est un partenariat intergouvernemental qui améliore la disponibilité, l’accès et l’utilisation des données d’observation de la Terre pour une planète durable. L’organisation organise chaque année une «semaine GEO»; cette année, il s’est tenu à Accra, au Ghana, sous le thème « Observation de la Terre et santé : systèmes d’alerte précoce et au-delà ».

En tant que coordinateur du système d’information géographique (SIG) pour Target Malaria, j’ai eu le plaisir de présenter sur le sujet : « Comment les données d’observation de la terre sont utilisées par Target Malaria » pour le compte de l’Outreach Network for Gene Drive Research.

Cet événement vise à promouvoir le concept One Health et à souligner comment les observations de la Terre peuvent offrir des informations précieuses sur la prise de décision en matière de santé. Les systèmes d’alerte de la Terre, en particulier l’alerte précoce et l’action précoce (EWEA), peuvent aider à préparer les acteurs communautaires à la gestion stratégique des activités et des problèmes de santé.

En tant que coordinateur du Système d’Information Géographique (SIG) pour Target Malaria Burkina Faso à l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), mes recherches portent sur la dynamique des moustiques vecteurs de maladies et l’influence des variables géographiques sur la dynamique des vecteurs et les maladies.

Chez Target Malaria, nous utilisons diverses sources de données d’observation de la terre telles que :

• Ressources d’imagerie en ligne gratuites : Google Earth ; ESRI ; OpenStreetMap

• Modèles numériques d’élévation (DEM)

• Images satellites multispectrales à très haute résolution achetées auprès de sociétés de télédétection

Ces données spatiales sont utilisées pour numériser les cartes de base, pour observer la topographie de la zone d’étude, pour les calculs d’indices spatiaux et pour trouver des zones riches en eau pour la modélisation de la distribution des moustiques au Burkina Faso, au Mali et en Ouganda. À cette fin, j’ai présenté les résultats de la classification supervisée à partir d’images multispectrales, pour les saisons sèches et humides, qui ont été combinées avec des modèles numériques d’élévation et des données de terrain, l’accent étant mis sur deux villages du sud-ouest du Burkina Faso (Souroukoudingan et Bana), où se déroule une grande partie de notre travail. L’objectif est de déterminer la distribution probable des moustiques après le lâcher futur potentiel de moustiques génétiquement modifiés sans impulsion génétique. Ce travail a été effectué pour le dépôt du dossier d’importation de la souche mâle biaisée.

Les données d’observation de la Terre jouent un rôle crucial en aidant Target Malaria à concevoir la future libération potentielle de moustiques mâles sans impulsion génétique. Sans ces données, il serait difficile de visualiser la conception du lâcher, de suivre, d’observer et éventuellement de surveiller les moustiques relâchés.

Les commentaires des participants à la Semaine Géo ont été positifs. Les experts souhaitaient savoir comment nous, en tant que projet de recherche sur l’impulsion génétique, utilisons les données d’OT à l’échelle locale (quelques kilomètres carrés), car la plupart des travaux présentés ont été réalisés à l’échelle des pays ou au-delà. J’ai également remarqué certains modèles spatiaux que nous pourrions explorer pour améliorer notre processus SIG.