Que devez-vous savoir sur le paludisme ?
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Dans ce blog, nous répondons à certaines des questions les plus fréquemment posées sur le paludisme, l’une des plus anciennes maladies du monde. En utilisant l’outil « Answer the public« , nous avons compilé les questions les plus fréquemment posées sur ce sujet. Answer The Public est un outil qui permet de trouver les questions les plus posées à l’aide de mots clés. La recherche du mot « malaria » a permis de trouver les questions ci-dessous.
1. Où le paludisme est-il répandu ?
Avec près de la moitié de la population mondiale à risque, le paludisme sévit dans de vastes régions d’Afrique (principalement en Afrique subsaharienne), d’Asie du Sud et du Sud-Est, des Caraïbes, d’Amérique du Sud, du Moyen-Orient et d’Océanie. Cela s’explique par le fait que les anophèles, les espèces de moustiques qui transmettent le paludisme, se développent dans des températures plus chaudes.
Selon l’OMS, la région africaine continue de supporter la plus grande part du fardeau du paludisme dans le monde, avec 95 % de tous les cas de paludisme et 96 % des décès.
Les 12 pays qui comptent le plus grand nombre de cas de paludisme en Afrique sont le Nigeria, le Congo, l’Ouganda, le Mozambique, l’Angola, le Burkina Faso, le Niger, la Tanzanie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Ghana.
2. Pourquoi le paludisme est-il fréquent pendant la saison des pluies ?
Les régions où il pleut beaucoup créent des zones de reproduction pour les moustiques porteurs du paludisme qui pondent leurs œufs dans les eaux stagnantes. Il peut s’agir de flaques d’eau, de fosses à briques, de traces de pneus, d’empreintes de sabots et de puits. Dans de nombreux pays de la région sahélienne, comme le Burkina Faso, la saison des pluies s’étend de juin à septembre. Dans la région équatoriale, comme au Congo ou au Cameroun, l’abondance des moustiques est mieux répartie sur l’année en raison de la distribution des précipitations et de l’existence de deux saisons des pluies par an. En général, les pics sont observés autour d’août – octobre.
Cependant, les moustiques du paludisme évoluent rapidement et les espèces ont des préférences différentes. Comme l’indique l’OMS, le moustique Anopheles stephensi préfère les récipients d’eau fabriqués par l’homme, ce qui lui permet de survivre toute l’année et de rester actif pendant la saison sèche. Vous pouvez en savoir plus sur l’An. stephensi dans ce blog de Patience Arinaitwe.
3. Quels sont les outils couramment utilisés pour prévenir le paludisme ?
Plusieurs mesures préventives sont déjà utilisées par les particuliers pour éviter le paludisme, comme les moustiquaires (de préférence des moustiquaires imprégnées d’insecticide), les vêtements qui couvrent la majeure partie du corps, l’utilisation d’insectifuge sur la peau ou les vêtements exposés et la pulvérisation intérieure dans les maisons. Les médicaments antipaludiques sont également un outil de prévention utilisé par de nombreuses personnes lorsqu’elles voyagent ou vivent dans des pays touchés par le paludisme. La chimioprévention du paludisme est également un outil utilisé dans les pays où le paludisme est endémique. La chimioprévention du paludisme saisonnier est un outil de prévention du paludisme très efficace chez les personnes les plus vulnérables aux effets du paludisme. Elle consiste à administrer des doses mensuelles de médicaments antipaludiques aux enfants (généralement moins de 5 ans) pendant le pic de transmission du paludisme. Le parasite et le moustique du paludisme résistent de plus en plus à ces outils, c’est pourquoi il est important de poursuivre la recherche de nouveaux outils pour mettre fin au paludisme.
4. Quand le paludisme a-t-il été découvert ?
La maladie elle-même a été mentionnée il y a des milliers d’années dans de nombreux documents chinois, papyrus égyptiens, textes hindous et tablettes d’argile de Mésopotamie. De nombreuses communautés avaient des connaissances sur le paludisme et étaient conscientes de ses caractéristiques.
Le parasite du paludisme a été découvert en 1880 en Algérie par le Dr Alphonse Laveran, un médecin militaire français. Dans le passé, la théorie voulait que le paludisme soit causé par le mauvais air « mal aire » (italien) des marais.
Le rôle du moustique anophèle dans la transmission de la malaria a été prouvé par Sir Ronald Ross en 1897 alors qu’il disséquait l’estomac d’un moustique anophèle. En 1902, il a reçu le prix Nobel de médecine « pour ses travaux sur le paludisme, grâce auxquels il a montré comment il pénètre dans l’organisme et a ainsi jeté les bases d’une recherche fructueuse sur cette maladie et des méthodes pour la combattre ». Il poursuit ses recherches en développant des traitements antipaludéens en Afrique de l’Ouest.
5. Quel est l’impact du changement climatique sur le paludisme ?
Un article récent publié dans The Lancet indique qu’avec des températures plus élevées pendant plus longtemps, les mois propices à la transmission du paludisme sont plus nombreux. La hausse des températures et l’augmentation des précipitations pourraient affecter le comportement, le développement et la répartition d’insectes tels que les moustiques, ce qui pourrait avoir une incidence sur la lutte contre les maladies transmises par les insectes comme le paludisme. Des études préviennent que cela pourrait augmenter les possibilités de transmission du paludisme dans les zones impaludées, mais aussi dans les zones où la transmission était auparavant contrôlée et dans les zones non impaludées. Un rapport de la Banque mondiale montre que d’ici à 2050, le changement climatique pourrait entraîner un risque de transmission du paludisme dans certaines zones non exposées, notamment dans certaines régions de Chine, d’Amérique du Sud et d’Afrique subsaharienne.
Vous pouvez également en savoir plus en lisant ce blog de Jane Namunane Wakikona.
6. Qui est le plus touché par le paludisme ?
Les enfants de moins de 5 ans sont le groupe le plus vulnérable à la malaria, car ils n’ont pas encore développé d’immunité contre le parasite, ainsi que les femmes enceintes dont l’immunité est diminuée par la grossesse.
