Rencontrez les jeunes scientifiques de Target Malaria: Rogers Atugonza

Que faites-vous avec Target Malaria et qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ?  

En tant que responsable de l’entomologie de terrain pour Target Malaria à l’Uganda Virus Research Institute, je me concentre sur la collecte des stades adultes et larvaires des espèces d’anophèles sur différents sites d’étude. Ce rôle me permet d’acquérir des connaissances inestimables sur la dynamique des moustiques, notamment sur les modes de piqûre, la durée du cycle de vie et les habitats de reproduction. Dans le cadre de ce travail, j’ai eu l’occasion de collaborer avec différentes parties prenantes et équipes pluridisciplinaires, ce qui m’a permis d’améliorer mes compétences en matière de leadership et de gestion. Cette expérience me permet non seulement d’approfondir ma compréhension de l’écologie des vecteurs, mais aussi de renforcer ma capacité à gérer des personnalités et des approches différentes dans la poursuite de nos objectifs communs.  

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager dans cette voie ?  

J’ai toujours été fasciné par les sciences et j’ai toujours voulu être un scientifique dès l’école. Cette passion m’a amenée à poursuivre des études en entomologie et en parasitologie, car je voulais explorer les aspects inconnus des insectes et leur impact sur notre santé. 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?  

Les défis que les la transmission vectorielle pose à la société m’inspirent et me motivent à aller de l’avant. Je suis également très influencé par le Dr Anthony Fauci, éminent médecin scientifique et immunologiste qui a dirigé l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses des Etats-Unis de 1984 à 2022. Son dévouement et sa fonction de conseiller médical principal du président de 2021 à 2022 montrent l’impact qu’une seule personne peut avoir sur la santé publique. 

Avez-vous des conseils à donner à d’autres jeunes scientifiques ?  

Les jeunes scientifiques devraient être incités à poursuivre un travail de haute qualité, à éviter les doublons et à se concentrer sur l’amélioration de leurs compétences avec précision. Ils devraient adhérer à l’esprit de recherche de la connaissance, car cela peut être difficile, mais le voyage de la découverte mène souvent à des idées fascinantes et à des percées.  

À quoi ressemble pour vous une journée au laboratoire ou sur le terrain ? Quelle est votre tâche préférée au laboratoire ou ailleurs ?  

J’aime faire toutes sortes de choses au labo. C’est l’un des moments les plus passionnants, car cela m’offre la possibilité de découvrir, d’apprendre et d’améliorer plusieurs aspects.  Sur le terrain, j’aime collecter des larves, car cela me permet de connaître la nature des habitats dans lesquels ces espèces de moustiques cibles se reproduisent. Certains habitats sont intéressants et l’on n’imagine pas que le moustique anophèle puisse s’y reproduire, comme les bassins rocheux contaminés par des salissures dues à l’activité humaine. En raison de ces rares occurrences, il s’agit d’un changement de comportement auquel l’espèce s’adapte pour que ses juvéniles puissent survivre dans un environnement changeant.