Dialogue politique en Afrique de l’Est sur la recherche sur les moustiques génétiquement modifiés pour contrôler et éliminer le paludisme
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Le Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, en collaboration avec la Commission de recherche en santé de l’Afrique de l’Est ; AUDA-NEPAD, AFIDEP et l’IFAKARA Health Institute ont récemment convoqué un dialogue régional pour l’Afrique de l’Est à Dar es Salaam, en Tanzanie, du 17 au 19 novembre 2022, afin de débattre de la voie à suivre sur les cadres juridiques et réglementaires guidant la recherche sur les moustiques génétiquement modifiés pour résoudre le problème du paludisme dans la sous-région.
Le dialogue a réuni des législateurs des sept pays des États partenaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est – le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Soudan du Sud, y compris des décideurs politiques, des responsables gouvernementaux et des experts de la santé, y compris des régulateurs de biotechnologie/biosécurité.
Le dialogue a permis de faire le point sur les efforts de recherche en cours sur les moustiques génétiquement modifiés dans les pays de la région de la Communauté de l’Afrique de l’Est. La présentation principale a couvert (1) un aperçu des cadres juridiques et réglementaires guidant la recherche sur les moustiques génétiquement modifiés pour le paludisme et (2) les points saillants des travaux préparatoires pour la recherche sur la technologie d’impulsion génétique pour l’élimination du paludisme par les équipes des projets Target Malaria et Transmission Zero respectivement en Ouganda et en Tanzanie. Les participants ont été informés par ces équipes de recherche que la technologie de l’impulsion génétique était encore en cours de développement et n’était pas prête à être déployée sur le terrain. Ils ont été informés qu’il faudrait au moins une décennie environ avant que la technologie ne soit rendue disponible.
La réunion a apprécié la promesse de cette nouvelle technologie et a félicité les équipes de recherche ougandaises et tanzaniennes d’avoir ouvert la voie en établissant des laboratoires de recherche tout en fournissant des conseils techniques sur la manière de développer et de tester des moustiques génétiquement modifiés. Ils ont souligné que la politique de biosécurité transfrontalière, les questions juridiques et réglementaires ainsi que les questions de propriété intellectuelle étaient importantes et devaient être traitées au niveau politique pour permettre aux pays non participants de bénéficier également de la technologie.
La réunion a formulé des recommandations pour une meilleure harmonisation des politiques de biosécurité dans la région de la Communauté de l’Afrique de l’Est grâce à une approche commune pour l’évaluation de la biosécurité et de l’environnement du moustique génétiquement modifié avant sa libération. La discussion a salué l’initiative et noté sa compatibilité avec d’autres approches conventionnelles de lutte contre le paludisme.
La réunion a appelé à davantage de recherches sur les aspects de sécurité et d’efficacité de la technologie et à un engagement solide des parties prenantes. À cet égard, une plus grande coopération et collaboration entre les autorités compétentes en matière de biosécurité, les agences de protection de l’environnement et les organisations de la société civile a été soulignée pour faciliter une meilleure sensibilisation, communication et prise de décision.
