Target Malaria participe à des réunions en marge de la Convention sur la diversité biologique à Genève
posté 6
En mars, des membres de l’équipe de Target Malaria venus de toute l’Afrique et de l’Europe ont participé en tant qu’observateurs à une série de réunions dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CBD) : les réunions de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA), de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) et du Cadre mondial pour la biodiversité (GBF) pour l’après-2020.
Ces réunions en personne organisées à Genève ont été retardées de deux ans en raison de la pandémie. Elles ont réuni des négociateurs de plus de 160 pays afin d’élaborer et de mettre à jour un accord international visant à protéger la biodiversité mondiale, à veiller à ce que ses composantes soient utilisées de manière durable et à mettre en œuvre un partage juste et équitable des avantages découlant des ressources génétiques.
Les réunions ont examiné de nombreux aspects de la Convention, y compris les objectifs, cibles et indicateurs du nouveau cadre de référence mondial pour l’après-2020. À l’issue des réunions, le texte du GBF contenait un langage positif sur l’innovation et la biotechnologie, qui faisait cruellement défaut jusqu’à présent, ainsi qu’un nouveau langage permettant de reconnaître les avantages potentiels de la biotechnologie plutôt que de se concentrer uniquement sur ses risques.
Les positions avancées par Target Malaria ont bénéficié d’un large soutien de la part des pays et d’autres parties prenantes. De nombreux pays ont clairement reconnu la nécessité de soutenir la recherche et l’innovation et l’importance de prendre en considération non seulement les risques, mais aussi les avantages des nouvelles technologies génétiques.
Il s’agissait de la première réunion en personne pour bon nombre d’entre nous (et pour bon nombre de délégués nationaux) après la pandémie. L’atmosphère était donc un peu différente des réunions précédentes. Les règles associées à la COVID ont impliqué beaucoup de tests, un nombre réduit de participants et de longues heures passées à porter un masque. Les progrès ont été plus lents qu’à l’accoutumée ; une réunion supplémentaire pour discuter du GBF a été proposée pour la fin juin et de nombreuses négociations ont été reportées à la Conférence des Parties (CdP).
La Convention sur la diversité biologique et ses protocoles régissent également l’évaluation des risques présentés par les organismes génétiquement modifiés. Étant donné que l’impulsion génétique est une technologie nouvelle et innovante, elle a attiré beaucoup d’attention lors des récentes réunions du CBD, et des questions ont été posées pour savoir si elle est abordée de manière adéquate dans le texte actuel. Ces questions n’ont pas été débattues à Genève ; le texte à cet égard et celui de la version finale du GBF seront encore négociés avant d’être adoptés à la fin de l’année, lors de la CdP 15.
Les résultats de ces réunions peuvent avoir des répercussions importantes sur les décisions en matière de politique globale, d’évaluation des risques et de réglementation touchant notre projet. Notre vision est de parvenir à un monde exempt de paludisme. Ces réunions jouent un rôle crucial dans la création d’un environnement propice à la poursuite de nos recherches.