L’équipe de Target Malaria participe aux négociations sur la biodiversité (SBSTTA-26)
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Les délégués des pays et les observateurs se sont réunis du 13 au 18 mai à Nairobi, au Kenya, pour jeter les bases d’une mise en œuvre solide du Cadre mondial pour la biodiversité (CMB) de Kunming-Montréal, de ses 23 objectifs pour 2030 et de ses quatre objectifs à long terme pour 2050.
Des membres de l’équipe Target Malaria du Burkina Faso, du Ghana et de l’Ouganda, ainsi que des membres du réseau de proximité pour la recherche sur la transmission génétique, ont rejoint plus de 1 000 participants à Nairobi, au Kenya, pour la 26e réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA-26) de la Convention sur la diversité biologique (CDB).
L’équipe de Target Malaria a participé aux discussions sur les documents d’orientation supplémentaires et volontaires proposés pour l’évaluation des risques des organismes vivants modifiés contenant des gènes d’ingénierie, qui ont été soumis à l’examen de l’OSASTT. Le Dr Fred Aboagye-Antwi, chercheur principal de Target Malaria Ghana, a fait une déclaration convaincante sur l’évaluation des risques, plaidant pour une approche comparative lors de l’évaluation des avantages et des risques des gènes. Le Dr Aboagye-Antwi a insisté sur le fait que la comparaison des impacts potentiels des systèmes d’impulsion génétique avec ceux des outils existants utilisés à des fins similaires peut permettre une compréhension plus complète de la technologie. Cette approche permet aux experts de prendre des décisions plus éclairées. Il a également souligné l’importance de prendre en compte le risque de l’inaction. En évaluant les conséquences potentielles du maintien du statu quo, les parties prenantes peuvent apprécier l’urgence et les avantages potentiels de l’étude de nouvelles technologies telles que l’impulsion génétique.
Tout au long de l’événement, l’équipe et les membres du réseau de sensibilisation ont dialogué avec les participants, leur fournissant des mises à jour et des informations sur la recherche sur le patrimoine génétique, afin que les délégués soient bien informés des progrès et du potentiel des technologies de l’impulsion génétique dans la lutte contre le paludisme et la préservation de la biodiversité. Les efforts de sensibilisation ont été soutenus par les interventions du réseau, notamment en ce qui concerne l’impact positif potentiel des approches de la biologie synthétique sur la conservation et la santé, et la nécessité d’initiatives et d’évaluations des risques fondées sur la science.
L’équipe a également participé à un événement parallèle organisé par le réseau Outreach Network en collaboration avec le ministère chilien de l’environnement. Cet événement parallèle s’est concentré sur la manière dont les approches novatrices et les efforts multidisciplinaires collaboratifs peuvent répondre aux crises actuelles en matière de biodiversité et de santé, dans le contexte des défis croissants posés par le changement climatique. Des experts d’Island Conservation, de Team Zero Malaria et de l’Institut international de recherche sur l’élevage ont examiné comment des outils innovants peuvent contribuer à la préservation de la biodiversité dans leurs différents domaines tout en faisant progresser les objectifs de développement durable, tels que les objectifs d’élimination du paludisme.
Les recommandations du SBSTTA-26 sur l’évaluation et la gestion des risques, la biologie synthétique, la biodiversité et la santé, et le cadre de suivi du GBF ont été particulièrement intéressantes. La 16e Conférence des parties (COP-16) de la Convention sur la diversité biologique, prévue en octobre 2024, mettra en route la mise en œuvre du GBF.
Tout au long de la semaine, l’équipe a entendu un message commun de la part de divers négociateurs représentant différents pays et continents. Ce message était un engagement fort en faveur du développement des capacités, soulignant qu’après des années de discussions sur les organismes vivants modifiés et la biologie synthétique, les pays à revenu faible et intermédiaire estimaient toujours qu’un soutien supplémentaire était nécessaire pour qu’ils puissent saisir les opportunités que la biologie synthétique et l’impulsion génétique pourraient représenter pour la réalisation de leurs objectifs de développement, leurs objectifs de biodiversité tels que définis dans le cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Target Malaria a fait passer un message similaire, en encourageant le partage de connaissances entre les pays et en multipliant les possibilités pour les universités et la recherche de contribuer à ces efforts de renforcement des capacités.
L’équipe de Target Malaria continuera à s’engager auprès des décideurs politiques en Afrique pour les sensibiliser au potentiel de la recherche sur les gènes pour relever les défis mondiaux en matière de santé et de biodiversité avant la CdP-26 de la CDB.