Rapport sur les résultats du Fonds mondial 2025


Le rapport sur les résultats 2025 rend compte d’un moment charnière dans la lutte menée par le partenariat du Fonds mondial contre le VIH, la tuberculose (TB) et le paludisme. Après des décennies de progrès, la santé mondiale est en crise. La baisse des financements internationaux compromet la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et avec elle, la sécurité sanitaire mondiale.
Depuis la création du Fonds mondial en 2002, les programmes de santé soutenus par le partenariat du Fonds mondial ont sauvé 70 millions de vies. Son investissement de 2,7 milliards de dollars américains pour renforcer les systèmes de santé et les communautés en 2024 a contribué à garantir que les programmes vitaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme puissent résister aux crises actuelles et continuer à avoir un impact.
Le paludisme suit une trajectoire inquiétante. L’intensification des conflits, les perturbations causées par les phénomènes météorologiques extrêmes et la résistance croissante aux médicaments antipaludiques et aux insecticides ont compliqué les efforts de lutte contre le paludisme en 2024. L’objectif d’éradiquer la maladie d’ici 2030 semble difficile à atteindre.
Pourtant, nous savons que nous pouvons relancer les progrès qui ont été interrompus et retrouver notre élan. Nous disposons d’outils dont l’efficacité a été démontrée, ainsi que d’une série d’innovations prometteuses telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticide à double principe actif (double AI), de nouveaux traitements et vaccins, ainsi que de nouveaux outils, comme les moustiques à gène forcé en cours de développement. Il est impératif de déployer ces outils à plus grande échelle et d’investir dans les capacités essentielles des systèmes de santé.
Dans les pays où le Fonds mondial investit, les décès dus au paludisme ont été réduits de 29 % entre 2002 et 2023, alors que la population de ces pays a augmenté de 46 %. Sans les mesures de lutte contre le paludisme, les décès auraient augmenté de 94 % au cours de la même période. Entre 2002 et 2023, les cas de paludisme dans les pays soutenus par le Fonds mondial ont augmenté de 8 %. Sans mesures de lutte contre le paludisme, les cas auraient augmenté de 81 % au cours de la même période.
La population de l’Afrique subsaharienne a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de personnes vivant dans des zones à haut risque d’infection paludique. Malgré cela, les programmes de lutte contre le paludisme soutenus par le Fonds mondial ont considérablement augmenté le pourcentage de la population couverte par des moustiquaires imprégnées d’insecticide, passant de 4 % en 2002 à 61 % en 2023. En conséquence, le nombre absolu de personnes protégées contre le paludisme a considérablement augmenté, passant de 23 millions en 2002 à 692 millions en 2023 en Afrique subsaharienne. Cette protection élargie a contribué à une réduction de 51 % du taux de mortalité lié au paludisme depuis 2002, ainsi qu’à une baisse de 26 % du taux d’incidence dans les pays soutenus par le Fonds mondial.
Alors que la 8e campagne de reconstitution des ressources est en cours, il est important de noter qu’un investissement dans le Fonds mondial est un investissement dans l’un des mécanismes les plus efficaces au monde contre les maladies infectieuses. Chaque dollar reçu génère des résultats mesurables en matière de santé, alimente les retombées économiques et offre un rapport qualité-prix exceptionnel.
Le moment est venu de relever le défi et de mobiliser notre force collective pour mettre enfin un terme au VIH, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces pour la santé publique.