Participation au Speakers Bureau 2021-22 du GFAN
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Le 2 mars, le Global Fund Advocates Network (GFAN) a lancé son initiative Speakers Bureau 2021-2022. Je suis enchantée d’avoir été sélectionnée pour faire partie d’une cohorte de locuteurs engagés qui communiqueront des messages concernant le travail du Global Fund, encourageront l’implication collective et appelleront à l’augmentation des financements pour contribuer à la lutte anti-paludique.
Je vis et je travaille en Ouganda, où le paludisme touche plus de 90 % de la population et est la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Pour moi, ce sont bien plus que des statistiques, c’est la réalité que je vis. Avec mes deux jeunes frères, nous avons contracté le paludisme à l’âge de 5 ans, 2 ans et 5 ans respectivement. Je me souviens d’avoir été très malade et de ma mère qui téléphonait à des connaissances travaillant dans les centres médicaux pour essayer d’obtenir des médicaments à un prix abordable.
Grâce en partie aux programmes du Global Fund, les enfants de nombreux villages n’ont plus à souffrir ainsi. Les traitements de proximité sont désormais disponibles un peu partout, gratuitement, dans des centres médicaux publics. Je me souviens de l’époque où les équipes sanitaires de village (Village Health Teams, VHT) ont été formées localement, et quelle différence elles ont fait pour ceux qui se battaient contre la maladie. Bien qu’il reste un long chemin à parcourir avant de crier victoire, je suis reconnaissante de voir que les programmes du Global Fund ont permis de transformer la vie de nombreuses personnes, dans ma famille et la communauté toute entière.
C’est toute ma carrière qui a été influencée en voyant ces personnes qui ont agi et travaillé ensemble pour vaincre cette maladie mortelle. J’ai été convaincue que moi aussi, je pouvais avoir une influence. Je me suis intéressée à la génétique en étant persuadée qu’il fallait de nouveaux outils pour la lutte anti-paludique, qui viennent compléter les outils déjà déployés. À mon avis, il est futile d’essayer de vaincre cette maladie en utilisant une seule approche – nous mettrons les meilleures chances de notre côté pour éliminer le paludisme en investissant dans la recherche, et en développant et en déployant tous les outils possibles.
Aujourd’hui, en tant que Coordinatrice pour l’entomologie de terrain du projet Target Malaria, j’étudie les moustiques vecteurs du paludisme pour mieux connaître leurs caractéristiques génétiques. L’information recueillie par nos équipes est cruciale pour éclairer le développement d’une nouvelle technologie génétique visant à réduire le nombre de moustiques qui transmettent le paludisme. Nous espérons que, en conjonction avec les outils existants, notre nouvelle approche permettra d’inverser la tendance actuelle de stagnation des progrès sur la voie de l’éradication du paludisme.
Je suis fière de jouer, grâce à mon travail, un rôle dans la lutte contre le paludisme et j’espère que mon intervention en tant que locuteur GFAN permettra de relancer les efforts pour vaincre la maladie. Je ne suis qu’une seule voix parmi des millions de personnes qui ont bénéficié du travail du Global Fund, mais je suis motivée et heureuse de pouvoir la faire entendre pour aider à la mobilisation au service d’une organisation qui fait un travail extraordinaire dans mon pays et à travers le monde.