Nouveau biologiste spécialiste des insectes vecteurs
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Je suis enchantée de rejoindre l’équipe Target Malaria en qualité de chercheur post-doctorant sur la biologie des insectes vecteurs, basée au Polo d’Innovazione di Genomica, Genetica e Biologia (Polo GGB) à Terni, en Italie.
Après avoir passé quatre années magnifiques à Glasgow sous la pluie, j’ai rempli mes cartons et emballé mes plantes vertes et j’ai déménagé, en plein milieu d’une pandémie mondiale, pour regagner l’Italie, mon pays natal.
À l’Université de Glasgow, je faisais partie du groupe du Professeur Steven Sinkins au Medical Research Council (MRC) – Centre for Virus Research (CVR). Mes journées, entrecoupées de cafés allongés et de canettes d’Irn-Bru (je plaisante, il faut vraiment être originaire d’Écosse pour boire ça !), étaient consacrées à l’étude de Wolbachia, une bactérie qui vit dans les cellules de nombreux insectes, y compris les moustiques. Elle présente une caractéristique très intéressante, à savoir sa capacité à bloquer la propagation des virus dans les tissus du moustique – le virus ne peut pas se reproduire, le vecteur ne le transmet pas et la maladie ne se propage pas.
Ma recherche était axée sur l’établissement et la caractérisation de nouvelles lignées de moustiques Aedes aegypti (principal vecteur de la dengue) porteurs de Wolbachia , en prévision d’un lâcher pour remplacer la population naturelle de moustiques par des moustiques réfractaires au virus. Avec mes collègues, j’ai eu la chance de voir les lignées de moustiques que nous avons étudiées de manière approfondie être lâchées sur le terrain pour contribuer à prévenir la propagation des maladies. J’ai participé surtout à des essais collaboratifs de lâchers dans différents hauts lieux de la dengue, à Kuala Lumpur en Malaisie. Des centaines de milliers de moustiques porteurs de Wolbachia ont été lâchés, coupelle par coupelle ; peu de temps après qu’ils soient établis, nous avons observé une réduction significative de l’incidence locale de la dengue dans tous les sites d’intervention.
Depuis mon premier contact avec des moustiques lors d’un stage post-doctoral, je passe la plupart de mon temps, tous les jours, à l’insectarium. Pendant mes études PhD, j’ai étudié les symbioses bactériennes chez les moustiques Anopheles, et comment appliquer ces associations mutuelles et naturelles afin de lutter contre les maladies transmises par les moustiques. J’ai eu également la chance de passer du temps en Amazonie, au Brésil, pour étudier le principal vecteur du paludisme dans la région – c’était une expérience incroyablement enrichissante, qui m’a fait apprécier l’impact de notre recherche.
Je suis enchantée de faire maintenant partie du projet Target Malaria, d’avoir l’opportunité de contribuer à des projets de recherche novateurs et de pointe et de collaborer avec de nombreux collaborateurs de talent venant de tous les horizons travaillant à un objectif commun.
En dehors du labo, quand je ne suis pas plongée dans un roman, j’aime courir et faire de la randonnée en montagne avec mes deux labradors.
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