Communiquer avec les communautés avec les microprogrammes
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Une communication efficace est essentielle au travail d’engagement de Target Malaria auprès des communautés les plus touchées par le paludisme. Nous trouvons que les microprogrammes sont un outil de communication très utile pour informer les communautés rurales de notre travail, et nous sommes heureux de partager notre expérience de leur utilisation en Ouganda et au Ghana.
Les microprogrammes sont diffusés dans les communautés par divers moyens : utilisation de mégaphones portatifs tout en marchant dans les zones concernées, déplacement en camion dans les environs, utilisation de haut-parleurs dans des centres communautaires, et retransmission en continu par le biais de stations de radio. Il s’agit de segments audio enregistrés ou présentés en direct, qui sont diffusés par le biais d’un système de radiodiffusion pour atteindre les parties prenantes dans les petits villages. Les microprogrammes sont en quelque sorte une version moderne des crieurs publics ou des batteurs de gong-gong traditionnels qui font des annonces à la communauté.
Le script comprend généralement des messages clés sur la recherche, la portée du travail et les activités de Target Malaria dans la zone locale. Ces programmes sont également un moyen d’anticiper les préoccupations que les communautés pourraient avoir au sujet d’activités potentielles, pour mettre en évidence la manière dont notre travail contribue aux efforts plus larges d’élimination du paludisme, pour expliquer comment les communautés peuvent poser des questions et partager leurs préoccupations, et peuvent contribuer à renforcer les interventions de prévention du paludisme.
En Ouganda, des microprogrammes concernant le projet ont déjà été diffusés pour sensibiliser les communautés au projet sur les deux sites insulaires de Kansambwe, dans le district de Mukono, et de Jaana, dans le district de Kalangala. Ces messages ont été diffusés sur des radios communautaires et en circulant dans un camion. Nos équipes se préparent maintenant à commencer à diffuser des microprogrammes dans les mois à venir au sujet des prochaines collectes de moustiques.
Photos de mégaphones installés en hauteur en Ouganda
Un script a été développé pour les microprogrammes. Il a été traduit et enregistré en luganda, la langue la plus parlée dans les deux îles, et les enregistrements ont été diffusés à l’aide de mégaphones communautaires. Les îles disposent de plusieurs plateformes qui diffusent des messages à l’aide de mégaphones installés. Nous avons choisi de diffuser notre message en utilisant celui qui attire le plus d’auditeurs.
Ces microprogrammes ont été diffusés deux fois par jour entre 7 h et 8 h et entre 18 h et 20 h pendant une semaine avant l’exécution des activités de collecte de moustiques.
Le programme a pris la forme d’une conversation entre deux intervenants, et a expliqué la façon dont l’équipe de Target Malaria de l’Institut de recherche virologique de l’Ouganda recueille les moustiques. La discussion a porté sur les objectifs des collectes de moustiques dans les villages, les méthodes de collecte, la sélection des sites de collecte et la nécessité de pénétrer dans les maisons de certaines personnes.
Au Ghana, des microprogrammes ont été utilisés en octobre 2021 dans deux communautés : Abutia Amegame et Mafi Agorve.
Les messages diffusés ont souligné le lourd fardeau du paludisme aux niveaux local et national et faisaient référence aux méthodes existantes de lutte contre la maladie. Ils ont décrit également les travaux de recherche de Target Malaria, ainsi que les activités menées par le projet dans ces communautés locales, y compris les collectes de moustiques et d’autres insectes et l’identification de la flore.
Les messages ont également indiqué que Target Malaria demande l’autorisation pour mener ses activités, permette aux communautés locales de surveiller les activités menées dans le cadre du projet et décrit les mécanismes de réclamation qui peuvent être utilisés pour porter plainte. Enfin, ils ont réitéré l’importance de dormir sous des moustiquaires, d’utiliser des aérosols résiduels à l’intérieur et de consulter un médecin au besoin.
La communauté d’Abutia Amegame étant relativement plus petite, nous avons utilisé un mégaphone portatif. Nous nous sommes positionnés à quatre endroits différents du village et avons diffusé des informations.
Dans la deuxième communauté beaucoup plus grande de Mafi Agorve, nous avons utilisé le centre de communication de la communauté. Cette installation est dotée d’un microphone et de haut-parleurs à cornet, montés sur un petit bâtiment au milieu de la communauté.