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Célébrons les femmes qui font progresser la science 

posté 11th février 2025 par Edith Lamien

On célèbre ce 11 février la journée internationale des femmes et des filles de science à travers le monde. En plus de rappeler les contributions parfois méconnues des femmes dans le domaine scientifique et technologique, cette journée permet aussi d’encourager les filles à s’engager dans la science et à y bâtir des carrières.    

En tant que femme scientifique, mère de famille, je caresse le rêve de voir mes enfants embrasser le domaine de leur choix en fonction de leurs compétences et leurs passions, sans être limités par leur genre.  

Ce jour est aussi l’occasion pour moi de me rappeler le parcours semé d’embûches, que j’ai dû surmonter pour continuer mes études dans le domaine scientifique. Plus jeune, mes yeux brillaient quand j’entendais parler de biologie, de génétique ; de mathématiques ou encore de sociologie. J’admirais les pionnières au Burkina Faso comme Yvonne Libona Bonzi Coulibaly, mais aussi des précurseures comme Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna (Prix Nobel 2020). Si l’impulsion génétique est aujourd’hui parmi les outils qui pourraient un jour vaincre le paludisme, c’est grâce à leurs travaux sur les ciseaux génétiques CRISPR-Cas9, qui nous permettent aujourd’hui de mettre les moustiques génétiquement modifiés au service de notre stratégie de lutte contre la maladie. 

Aujourd’hui, je suis à mon tour pleinement engagée dans la recherche à Target Malaria, un projet de recherche qui a pour vision un monde exempt de paludisme. En tant que mère, car le paludisme tue d’abord les enfants, et ensuite en tant que femme de science, voulant faire avancer la recherche et les progrès en matière de santé publique. J’ai le privilège de travailler aux côtés de scientifiques talentueuses comme Dr Léa Paré Toé au Burkina Faso ou Krystal Birungi en Ouganda.  

J’aimerais rendre un hommage mérité à toutes les femmes scientifiques et leur dire que nous devrons briser les barrières du genre, des inégalités sociales et économiques et mieux faire reconnaitre la contribution des femmes à la lutte contre le paludisme. Inspirons davantage de filles et de femmes à s’engager dans les sciences, afin de maintenir vivant le rêve d’un monde sans paludisme.  

Tel est mon rêve de femme, de scientifique et de chercheuse.