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Mon rôle d’ambassadeur de la malaria

posté 15th juin 2023 par Krystal Birungi

Après trois ans en tant que membre du Global Fund Advocates Network (GFAN) Speakers Bureau (Bureau des orateurs), je suis honorée d’avoir été re-sélectionnée pour faire partie d’une cohorte d’orateurs engagés qui mettent en lumière le travail du Le Fonds Mondial et encouragent l’engagement collectif et l’augmentation du financement pour aider à la lutte contre le paludisme. 

Le Bureau des orateurs du GFAN est un registre de défenseurs qui s’engagent à partager les messages visant à financer le Fonds mondial, à créer des changements politiques pour des environnements favorables et à augmenter les investissements nationaux dans la santé, ainsi qu’à encourager l’engagement collectif dans le cadre de leur plaidoyer auprès des gouvernements et des décideurs.

Au cours des trois dernières années, j’ai apprécié de travailler aux côtés d’autres militants engagés dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, en partageant nos expériences personnelles et en défendant le travail du Fonds. Le point culminant de ce travail a été l’intervention lors de la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial en 2022.

En Ouganda, où je vis et travaille, le paludisme touche plus de 90 % de la population et constitue la première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Pour moi, il ne s’agit pas seulement de statistiques, mais d’une réalité vécue. Mes deux jeunes frères et moi-même sommes tombés malades du paludisme à l’âge de cinq ans, deux ans et cinq ans respectivement. Je me souviens d’avoir été désespérément malade et d’avoir vu ma mère appeler des contacts personnels qui travaillaient dans des cliniques pour tenter d’obtenir des médicaments à un prix abordable.

Grâce en partie aux programmes du Le Fonds Mondial, les enfants de nombreux villages n’ont plus à subir cette situation. Les traitements de première ligne sont désormais disponibles gratuitement dans de nombreux centres de santé publics. Je me souviens de la mise en place des équipes de santé villageoises (ESV) et de la différence qu’elles ont apportée à ceux qui luttaient contre la maladie. Bien que la lutte soit loin d’être gagnée, je suis reconnaissante d’avoir vu les changements apportés par les programmes du Le Fonds Mondial dans la vie de ma famille et de nombreux membres de la communauté.

Intérieur du laboratoire de l’Institut de recherche sur les virus de l’Ouganda. Crédit photo : Le Fonds Mondial 

Voir les gens agir et travailler ensemble pour vaincre cette maladie mortelle a façonné ma carrière. Cela m’a donné la conviction que je pouvais moi aussi faire la différence. Je me suis intéressée à la génétique, convaincue que la lutte contre le paludisme bénéficierait d’outils supplémentaires qui viendraient s’ajouter à ceux déjà déployés. Je pense qu’il est vain d’essayer de s’attaquer à cette maladie avec une seule approche – notre meilleure chance d’éliminer le paludisme est de rechercher, de développer et de déployer tous les outils dont nous disposons.

Avec le reste de l’équipe Target Malaria à l’extérieur de l’Institut de recherche sur les virus de l’Ouganda. Crédit photo : Le Fonds Mondial 

Aujourd’hui, en tant que coordinatrice de l’entomologie sur le terrain pour Target Malaria, je m’efforce de mieux comprendre les moustiques vecteurs du paludisme et leur génétique. Les informations recueillies par nos équipes sont cruciales pour le développement d’une nouvelle technologie génétique visant à réduire le nombre de moustiques vecteurs du paludisme. Nous espérons que, associée aux outils existants, notre nouvelle approche pourra contribuer à inverser la tendance au ralentissement des progrès vers l’éradication du paludisme.

«Je ne suis qu’une voix parmi des millions d’autres qui ont bénéficié du travail du Fonds mondial, mais c’est une voix que je suis fière d’ajouter au plaidoyer en faveur d’une organisation qui accomplit un travail extraordinaire dans mon pays et dans le monde entier.»

Je suis fière de pouvoir contribuer à la lutte contre le paludisme par mon travail et j’espère qu’en tant qu’oratrice du GFAN, je parviendrai à intensifier cette bataille. Je ne suis qu’une voix parmi des millions de personnes qui ont bénéficié du travail du Fonds mondial, mais c’est une voix que je suis reconnaissante et enthousiaste d’ajouter au plaidoyer pour une organisation qui fait tant de travail extraordinaire dans mon pays et dans le monde entier.