Une approche pluridisciplinaire visant à établir une compréhension commune du génie génétique pour la lutte contre le paludisme au Burkina Faso
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Chez Target Malaria, nous parlons souvent de « co-développement », mais il est parfois difficile d’expliquer ce que cela signifie concrètement. Nous venons de publier un nouvel article dans Nature qui explique comment nous avons mis ce principe de base en pratique dans notre engagement avec les communautés locales au Burkina Faso.
Nous travaillons au Burkina depuis 2012 et le dialogue avec les communautés locales où nous menons des activités de recherche étaye l’ensemble de notre travail. Toutefois, pour que les communautés puissent fournir des informations en retour et participer réellement à la discussion sur nos recherches, nous devions avoir une compréhension commune des termes et des concepts utilisés dans nos dialogues.
Nous avons donc d’abord pris du recul et travaillé en interne sur le projet. Le langage entourant la recherche sur l’impulsion génétique est complexe et technique, et ce, pas seulement pour les personnes extérieures aux équipes de recherche. Nous avons dû travailler dans nos différentes disciplines pour nous assurer que nous avions un langage commun en interne pour expliquer notre travail. Entre les entomologistes, les modélisateurs, les généticiens, les spécialistes des sciences sociales et les experts en engagement, il peut y avoir un grand nombre de termes et de significations qui diffèrent.
Cela nous a permis de mettre en place un processus avec les communautés locales afin de créer une compréhension commune des concepts et des termes que nous utiliserions. Pendant plusieurs années, par le biais de réunions en petits groupes, de groupes de travail formels et de techniques créatives comme le théâtre communautaire, le projet et la communauté locale de Bana ont participé à un processus itératif de co-construction d’un sens partagé autour de concepts clés et, plus tard, d’aspects pratiques de la recherche du projet.
Cette signification partagée est essentielle pour permettre une participation et un échange significatifs entre les communautés et le projet, et nous considérons ce processus comme un point de départ pour davantage de collaboration et de co-développement avec les communautés locales au fur et à mesure que notre recherche progresse.
