Le sommet de Kigali : une occasion pour les dirigeants mondiaux de réaffirmer leurs engagements à mettre fin au paludisme et aux maladies tropicales négligées (MTN)
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Je suis ravie de me trouver cette semaine au Rwanda pour assister au Sommet de Kingali sur le paludisme et les maladies tropicales négligées (MTN) et d’y représenter Target Malaria. Se déroulant le 23 juin en marge de la 26e Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth au Rwanda, le Sommet de Kigali rassemble des dirigeants de pays où ces maladies sont endémiques et de pays donateurs, dont des présidents, des chefs d’entreprises locales et des philanthropes, dans le but de stimuler les efforts pour mettre fin à ces maladies.
Précédant la Septième conférence pour le réapprovisionnement du Fonds Mondial qui aura lieu plus tard dans l’année, le Sommet appelle à des investissements dans la lutte contre ces maladies invalidantes. En les éliminant, nous serons en mesure de bâtir des systèmes de santé plus résilients, d’améliorer la préparation aux pandémies et leur prévention, et d’avoir des populations en meilleure santé.
« Le Sommet arrive à point nommé pour permettre aux dirigeants mondiaux de réaffirmer leur engagement à éradiquer le paludisme et les MTN, des maladies qui pèsent sur les vies et les moyens de subsistance de milliards de personnes à travers le monde.»
En 2020, près de la moitié de l’humanité était exposée à un risque de paludisme, et ces dernières années, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme ont commencé à stagner, l’Afrique subsaharienne étant le plus fortement touchée, représentant 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès liés au paludisme. Malgré les énormes progrès réalisés pour éviter des millions de cas et de décès grâce aux interventions existantes, ces progrès ont connu un ralentissement depuis 2015 et, en 2020, les perturbations des services antipaludiques pendant la pandémie de COVID-19 ont aggravé la situation. En 2020, six pays en Afrique subsaharienne représentaient 55 % de tous les cas de paludisme dans le monde.
En tant d’entomologiste de terrain en Ouganda, les travaux de recherche et d’innovation menés par les pays africains pour éradiquer le paludisme me tiennent réellement à cœur. Pour que cet objectif devienne réalité, il est essentiel d’investir dans les innovations pionnières dans ce domaine. Les donateurs en particulier doivent s’engager pleinement pour le réapprovisionnement du Fonds Mondial, qui fournit 60 % de l’ensemble du financement international octroyé aux programmes de lutte contre le paludisme. En tant que pays membre du Commonwealth et membre fondateur du Fonds Mondial, j’appelle le Royaume-Uni en particulier à renforcer sa volonté d’éradiquer le paludisme en augmentant d’un tiers sa contribution au Fonds Mondial pour lui permettre d’atteindre son objectif de 18 milliards de dollars américains.
Grâce à la volonté politique et au financement, nous avons réussi à sauver et améliorer des milliards de vies pour les générations à venir. Faisons du Sommet de Kigali une occasion historique d’accélérer l’action de lutte contre le paludisme et les MTN et de permettre aux pays d’exploiter leur potentiel pour bâtir un monde plus fort, plus sûr et en meilleure santé.
