L’Assemblée mondiale de la santé priorise la recherche et l’innovation pour la lutte anti-paludique

L’Assemblée mondiale de la santé, principal organe décisionnel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a récemment adopté une nouvelle résolution dans le but d’accélérer les progrès vers l’éradication du paludisme, une maladie qu’on peut prévenir et traiter mais qui continue à être la cause de plus de 400 000 décès chaque année.

Cet engagement, inscrit le 25 mai, appelle les États membres à renouveler leurs efforts dans la lutte contre la maladie, par le biais de plans et d’approches qui soient conformes avec les Lignes directrices de l’OMS sur le paludisme et la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 de l’OMS actualisée qui vient également d’être adoptée par l’Assemblée.

La résolution et la stratégie technique mondiale révisée mettent en avant l’importance d’investir dans l’innovation pour mettre fin au paludisme. Plus particulièrement, la résolution énonce quatre principales priorités visant à guider les États membres, en identifiant notamment la nécessité de prolonger les investissements dans la recherche et développement de nouveaux outils et de soutenir la recherche et l’innovation au stade de la mise en œuvre afin de maximiser l’impact et le coût-bénéfice des interventions anti-paludisme. D’autres points clés sont soulignés, à savoir l’importance d’investir dans les services de santé et de les soutenir — pour s’assurer que personne ne soit oublié — et l’augmentation des financements pour apporter une réponse mondiale face au paludisme.

La stratégie technique mondiale actualisée fait écho à ces engagements en mettant en avant six principes, notamment l’importance de l’innovation dans les interventions contre le paludisme afin que les pays puissent renforcer les progrès réalisés sur la voie de l’élimination de la maladie. La stratégie reconnaît aussi la contribution vitale de la recherche pour arriver à une connaissance approfondie du parasite du paludisme et de ses vecteurs, et pour développer des méthodes améliorées et innovatrices de lutte anti-vectorielle, et d’autres interventions telles que les vaccins.

Vu les progrès stagnants de la lutte contre le paludisme ces dernières années et les pressions accrues exercées sur les systèmes de santé et la mise en œuvre d’interventions de lutte anti-paludisme du fait de la pandémie de COVID-19, l’adoption de cette nouvelle résolution par l’Assemblée de la santé mondiale tombe à point. Selon le Dr. Pedro Alonso, Directeur du programme mondial contre le paludisme de l’OMS, « cette nouvelle résolution est particulièrement bienvenue alors que les efforts mondiaux de lutte contre le paludisme ont perdu du terrain. Elle envoie un signal très clair que les pays du monde entier sont déterminés à renforcer leur action pour atteindre leur objectif commun : un monde sans paludisme. »

Renforcer le soutien pour la recherche et consacrer plus d’investissements au développement de nouveaux outils et d’approches novatrices de la lutte anti-paludisme seraient d’importance cruciale pour inverser les progrès stagnants et consolider les acquis rudement gagnés dans la lutte qui se poursuit contre cette maladie mortelle. Dans le cadre d’une approche intégrée, des innovations telles que les approches à impulsion génétique pour la lutte anti-vectorielle pourraient faire se concrétiser la vision d’un monde sans paludisme.